TOHOKU 4/4

Nous continuons la route vers le Nord pour atteindre notre deuxième location à Kitakami, dans une grande maison entourée de rizières.
C’est assez étonnant, on ne se rend pas compte qu’au delà des grandes métropoles, certaines habitations sont vraiment très, très vastes. On se croirait dans un anime avec ses tatamis, sa table basse, sa véranda et son ventilateur… C’était la maison des grands-parents du proprio, un jeune homme qui vit dans la maison (plus récente) attenante.
J’ai quand même un regret, c’est devenu impossible de voir un match de baseball à la TV sans abonnement… Bon, il y a les matchs des lycéens au kôshien en août, c’est déjà pas si mal…

Il y a pas mal de spots touristiques autour de Kitakami. D’abord à Hiraizumi avec ses nombreux temples, chûson-ji, berceau du Zen de la province Nord.

Avec le vieillissement de la population et la baisse de la natalité, de multiples écoles deviennent abandonnées. Certains établissements sont reconvertis, parfois en hôtel notamment. Cette fois-ci, celle que l’on visite a été transformée en musée vintage, bourré de « vieilleries » de l’ère Showa (milieu du XXème siècle) . C’est dommage que les enfants ne comprennent plus trop ce monde.

Au gorges de Gebikei, nous embarquons sur une grande barque, bercée par le calme de la nature environnante, et le champ du batelier. Il y a un jeu au bout où il faut jeter un petit caillou dans un trou de la falaise.

Mais la région d’Iwate cache les secrets de nombreuses légendes. Il y a tout d’abord le kappa, cet étrange monstre des rivières à bec d’oiseau. Gentil ou méchant, c’est un peu à vous de choisir. Derrière un temple de la ville de Tôno, une rivière coule où des cannes à pêche avec un concombre en guise d’hameçon sont à disposition. Et quand on voit l’endroit, on a envie d’y croire.
Il y avait aussi l’histoire d’Oshirasama, l’histoire d’amour entre une jeune fille et son cheval… Bon ça c’est un peu bizarre. Plus de cent légendes ont été répertoriées dans le « Tono monogatari ».

Pour conclure ce beau voyage, direction le Pacifique. Les falaises de Kitayamazaki ont beau être magnifiques, c’est ici que le littoral a été le plus fortement touché par le séisme de 2011. Aujourd’hui, rien n’est plus visible de la puissance dévastatrice du tsunami. Mais nous l’avons tous ressenti.